Pour son exposition « You don’t need another plant : L’ envie d’aimer », Circonstance Galerie réunit Jean-Luc Blanc, Bettina Blanc-Penther, Anne Bourse, Thierry Chiapparelli, Nina Childress, Karim Ghelloussi, Aïcha Hamu, Sandra Lecoq, Ji-Min Park, Camille Vivier que tout pourrait séparer, s’ils n’étaient liés par les regards folâtres et enjoués de Florence Farrugia & Jean-Luc Blanc qui ont gaiement élucubré cette proposition.
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Les mots de Jean-Luc Blanc s’en mêlent :
«Double titre pour une exposition bipolarisée, comme l’image d’une fleur non nécessaire mais qui serait conviée en super héros d’une domesticité revisité, l’envie d’aimer, autre single irradiant l’ultime stratagème d’un réel augmenté, via Victor Hugo, un cortège de fleurs artistiques sous les traits de différentes propositions qui font prémisses en horizon de corollaires.
Nina Childress une représentation labadens, amusée et narquoise comme autant d’illuminations aux confins des supplices complices d’une égérie mutine « Punk forever ».
Anne Bourse visitant et revisitant encore les méandres d’une allègre supplique discoïde, une vibration discontinue voguant à travers l’ellipse d’un souvenir souverain transfert d’un passé défunt.
Bettina Blanc-Penther, de tendres dessins tamisés en guise d’un story-board pour un « survival » post-anatomique où se révèlent l’élan et le surpris, l’obtus désir du cri dans la forêt.
Thierry Chiapparelli nous offre une correspondance graphique convoquant les fantômes traversant le pont reliant les rives, une invitation à parcourir un paysage fait de maisons brûlantes habitées de secrets indices, soient-ils vers de lointains mirages.
Les sculptures de Karim Ghelloussi balisant l’exposition comme autant de murmures diaphanes après un incendie, elles meurent aussi pour mieux nous exaucer, semble nous souffler Jean Rouch.
Sandra Lecoq provoque un envahissement : celui des oiseaux habillés de doigts attaquant les socles mêmes, festin, nuée bariolée, en tapis, décorations kaléidoscopiques d’une pratique anthropique mêlant la joie immature et le céleste refrain d’une mise en séisme ouvragé.
Un dispositif, nous propose Aïcha Hamu en nous conviant à nous interroger sur l’envers d’un endroit aux allures « Twinpikienne » Pop Art d’un « Shining » diffus et tenace, le velours suinte de corps à corps underground célébrant quelques paradis perdus.
La peau chez Ji-Min Park, palindrome de surfaces, désir reconquérant les couleurs profondes et acidulées nous unissant aux frissons de caresses oubliées; là où Camille Vivier nous invite autour d’un rite fait d’attachement sensuel, le grain du corps promis en fétiche d’un beau bizarre toujours aux aguets.
Quant à moi je propose un ensemble d’images, mouvements saisis dans leur absence de références ouvrant sur le vide des affects, vestige de l’…..».
Jean-Luc Blanc