Comme semble nous l’indiquer le carton de l’exposition (deux yeux, deux doigts), l’expérience commence par ce que doivent les yeux au toucher.
Une étagère trop basse, sur l’air de « ceci n’est pas un socle », induit pour le spectateur une position régressive ; celle d’Alice se penchant sur un espace rétrécissant à vue d’oeil. L’exposition se poursuit au travers du film Annie Laurie, bondage et cornemuse — incongrue mise en rapport de la corne (celle du double) et de la muse, prisonnière de la boucle.
Du feu au bout de quoi se dessine un bras velu, extrêmement mince, maintenant une lance finissant en une myriade de poils cannabisés — protecteur d’un trésor qui serait peut être l’ikebana Excalibur escamoté :
Des Fleurs sans vase
Une épée sans sang
Des tiges sans fleurs
Un glaive thermoformé
Quelque tiges dont l’énigme est posée
Invitation au voyage ré-organisé
Le diable probablement nous susurrerait encore, belle nuit, les petits.
Jean-Luc Blanc